L'Ethiopien Selemon Barega offre à l'Afrique son 9è titre olympique du 10.000 m

Par Mohammed Benchrif

L'Ethiopien Selemon Barega a été sacré champion olympique du 10.000 m en devançant le super favori, l'Ougandais Joshua Cheptegei, recordman du monde, vendredi à Tokyo, offrant ainsi à l'Afrique son 9è titre olympique de la distance.

Barega, vainqueur surprise, a bouclé les 10.000m en 27 min 43 sec 22 surclassant au finish Cheptegei (27 min 43 sec 63) et l'autre Ougandais Jacob Kiplimo (27 min 43 sec 88) au terme d'une course âprement disputée entre Ougandais, Ethiopiens et Kenyans qui étaient tout au long de la course dans le wagon des leaders de cette finale.

 

Joshua Cheptegei, grand favori, après avoir pulvérisé le record du monde de la distance (26:11.00) en octobre 2020, champion du monde en titre et également recordman du monde du 5.000 m, a dû se contenter de la médaille d’argent suivi de son compatriote Jacob Kiplimo (médaille de bronze ), tandis que le Kenya  est le grand perdant de cette course infernale en rentrant bredouille.

Il s'agit du premier grand titre de Barega (21 ans), deuxième des Mondiaux de Doha-2019 sur 5.000 m et 5e aux Mondiaux de Londres en 2017 sur cette même distance à seulement 17 ans.

Patron du fond mondial depuis 2019, Joshua Cheptegei aura l'opportunité de décrocher un premier titre olympique puisqu'il compte s'aligner sur le 5000 m à l'image des derniers athlètes mythiques des longues distances, son compatriote Kenenisa Bekele (2008) et le Britannique d'origine somalienne Mo Farah (2012, 2016).

A rappeler que le Kenyan feu Naftali Temu était le premier coureur africain qui a remporté la médaille d'or du 10.000 m aux Jeux Olympiques de Mexico 1968.

Sept athlètes africains se sont adjugé le titre de champion olympique du 10.000m.

Outre Naftali, il s'agit des Ethiopiens Miruts Yifter ( 1980), Haile Gebrselassie (1996 et 2000), Kenenisa Bekele (2004 et 2008), les Marocains  Brahim Boutayeb (1988) et Khalid Skah (1992 ).

Marie -José Ta Lou impressionnante sur 100m

Talou Tokyo La sprinteuse ivoirienne Marie-José Ta Lou a impressionné en séries du 100 m, ce vendredi, en parcourant la distance en un chrono canon de 10 sec 78, pulvérisant son record personnel  de 7 centièmes de seconde.

Ta  Lou, 32 ans, a  égalé au passage le record d'Afrique de sa compatriote Murielle Ahouré, également qualifiée pour les demi-finales,  devançant dans le classement général des sept séries les  Jamaïcaines Shelly-Ann Fraser-Pryce, double championne olympique du 100 m  (2008 et 2012) et  Elaine Thompson-Herah, championne olympique en titre,  qui ont remporté leur série respective.

Pour sa part, la sprinteuse nigériane Blessing Okagbare , a composté  son billet pour les demi-finales,  prévues samedi en remportant la course de sa série en 11 sec 5 /100  ainsi que sa compatriote Nzubechi Grace Kocha (11:00).




Gudaf Tsegay et Hellen Obiri sans accroc en finale du 5000m

Six athlètes africaines, dont L'Ethiopienne Gudaf Tsegay et la Kényane Hellen Obiri , ont poinçonné leur ticket pour la finale du 5000m prévue lundi prochain.

Tsagay, médaillé de bronze sur le 1500 m aux Mondiaux de Doha, s'est imposée dans la 2e série

(14 min 55 sec 74) devant la Kényane Hellen Obiri (14:55.77) double championne du monde du 5000 m et médaillée d'argent aux JO de Rio en 2016.

La Kenyane Angnest Jebet Tirop et l'Ethiopienne Senbere Teferi se sont également qualifiées pour la finale après avoir occupé les deuxième et troisième place derrière la Neerlandaise Sifan Hassan, qui vise un triplé inédit 1500 m-5000 m-10.000 m, et qui a facilement obtenu son billet en remportant sa série en 14 min 47 sec 89.

A signaler aussi la qualification de cinq athlètes africaines pour les demi-finales du 800 m, en l’occurrence la Marocaine Rabab Arafi, des Ougandaises Winnie Nanyondo et HalimahNakaa, l’Ethiopienne Habitam Alemu et la Kenyane Mary Moraa.