Deuxième journée : Ferdinand Omanyala, au bout du suspense

Logo Maurice.2022jpgLa Béninoise Odile Ahouanwanou (Heptathlon), la Gambienne Gina Bass (100 m), la Nigériane Amusan Tobi (100 m haies), la Ghanéenne Rose Yeboah (Hauteur), les Kényanes Winnny Chebet (1500 m) et Béatrice Chebet (5000 m) ont survolé les finales du jour. Du coté des hommes, la finale du 100 m a répondu à l’attente des privilégiés du Stade de la Cote d’Or de Maurice.

 

Huitième performeur mondial de l’histoire avec un 9.77, réalisé en septembre l’année dernière, Ferdinand Omanyala, leader du classement mondial de cette saison (9.85) n’avait jamais connu de sacre africain de sa jeune carrière.

C’est sur la piste du stade de Côté d’Or que le sprinteur des hauts plateaux a décroché son premier titre continental, en 9.93 (9.927) dans une course épique où la victoire s’est jouée à trois millièmes de secondes. Son dauphin, le Sud-Africain Akani Simbine a, en effet, été crédité d’une performance de 9.93 (9.930).

Ferdinand Omanyala a été le protagoniste d’un scénario digne d’un blockbuster américain : Sub-10 secondes, arrivée jugée dans un mouchoir de poche, un suspense insoutenable avant de contraire le verdict de la photo finish qui a tenu en haleine tout le stade et de surcroît face au tenant du titre, le Sud-Africain Akani Simbine. Bref, tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette finale de la distance reine l’apothéose de cette deuxième journée de compétition, peut-être même de tout le rendez-vous mauricien.

« J’espère que c’est un record des Championnats », lâche d’emblée Omanyala. Dommage, car l’anémomètre affichait un impressionnant 4,5 m/s. Ce sera, sans conteste, la seule déception pour le prodige Kenyan.

« Akani est un excellent sprinteur, je m’attendais à ce que ce titre soit âprement disputé, difficile à conquérir. Mais ce scénario où l’on arrive les deux dans le même temps, et devoir attendre le verdict de la photo finish, je ne m’y attendais absolument pas. Ces quelques minutes d’attente m’ont semblé durer des heures. Mais, tout ça fait que je savoure encore plus ce titre », ajoute-t-il.

Pour Akani Simbine, champion d’Afrique en 2018, il a du mal à cacher sa déception, surtout que pendant quelques minutes, il s’était sans doute dit qu’il conservait son titre. Cet ascenseur émotionnel le laisse dubitatif.

« Ce fut très intense tant sur le plan de la performance pure qu’émotionnellement. Je suis très heureux d’être descendu sous les 10 secondes, mais un titre reste un titre. Maintenant, je regarde vers les Championnats du monde », confie Simbine.

Cette arrivée serrée, entre les deux références du sprint africain, a quasiment fait oublier que c’est l’autre  Sud-Africain, Henricho Bruintjies, qui complète le podium grâce à un chrono de 10.01.

Les résultats sont disponibles ici : https://maa.mu/results/schedule.html

R.Q.


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