En juin prochain, les meilleurs athlètes africains se rendront à Alger, capitale algérienne, pour disputer les 22e Championnats d’Afrique d’athlétisme.
L’enjeu de la compétition est de taille, car ce sera l’une des dernières occasions pour les athlètes du Continent de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2020.
Pendant ce temps, la Confédération africaine d’athlétisme (CAA) a travaillé en collaboration avec la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA) pour organiser des championnats réussis sur le terrain de compétition et en dehors.
« Nous sommes satisfaits, mais ce n’est pas une surprise pour nous », a déclaré Lamine Faty, Directeur général de la CAA, après une récente visite de terrain à Alger. « Chaque fois que l’Algérie prend les rênes de l’organisation d’une compétition africaine, nous savons que tout sera parfait grâce aux compétences des personnes et des autres ressources dont elle dispose. En somme, l’Algérie nous a toujours offert ce que nous recherchions. »
La compétition aura lieu au Stade du 5 juillet. Le site est en cours de rénovation et disposera d’une capacité de 80 000 personnes une fois les travaux achevés.
Inauguré en 1972 par le Président algérien Houari Boumédiène, le stade a accueilli depuis plusieurs manifestations sportives majeures. C’était le site principal pour l’athlétisme aux Jeux méditerranéens de 1975, aux Jeux africains de 1978 et 2007, ainsi qu’aux Championnats d’Afrique de 2000.
En novembre, M. Faty a déclaré aux médias algériens que malgré les travaux de réparation du stade et de son annexe, la délégation de la CAA était « plus que satisfaite de l’avancement de l’organisation et également optimiste pour l’avenir. »
Les officiels de la FAA et de la CAA ont à cœur de mettre au point plusieurs éléments logistiques essentiels à la réussite des Championnats, tels que les visas et le transport des athlètes, des officiels et des journalistes, ainsi que les procédures d’accréditation et le protocole.
Les organisateurs souhaitent une retransmission de l’événement qui soit de qualité, afin de permettre à un large public devant son écran de suivre la compétition dans le plus grand nombre de pays africains possible.
Une autre question de première importance pour les organisateurs est de s’assurer que des mesures antidopage strictes sont en place avant et pendant la compétition.
Le pari de la participation
L’Algérie accueillera les Championnats pour la troisième fois, après Annaba en 1988 et Alger en 2000.En 1988, l’Algérie terminait deuxième au tableau des médailles, avec seulement une médaille d’or de moins que les 11 du Nigeria. En 2000, les résultats de l’Algérie, pays hôte, furent encore meilleurs : le pays termina en tête du classement avec 12 médailles d’or, soit 6 de plus que la Tunisie deuxième.
Après une performance médiocre lors des Championnats de 2018, la course n’est pas terminée pour les athlètes du pays qui espèrent faire mieux que les deux médailles d’or et celle de bronze remportées à Asaba, au Nigeria, en 2018.
Abderrahmane Morceli, ancien coureur de demi-fond, aujourd’hui entraîneur, est l’un de ceux qui contribuent à entraînerles athlètes locaux pour la prochaine édition.
« Nos athlètes sont dans de très bonnes conditions physiques », a déclaréMorceli. « La préparation est de qualité et ils sont en très grande forme. »
Morceli et son frère Noureddine, triple champion du monde du 1500m, font partie des entraîneurs des athlètes algériens, non seulement pour les Championnats d’Afrique, mais aussi pour d’autres compétitions prévues pour 2020 comme les Championnats d’Afrique de cross‑country à Lomé, Togo et les Jeux olympiques de Tokyo.
Parmi ces athlètes, on retrouve Taoufik Makhloufi, 31 ans, coureur de demi-fond qui a remporté l’argent au 1500m masculin, la seule médaillede l’Algérie aux Championnats du monde à Doha plus tôt cette année. Il y a aussi AdbelmalikLahoulou, champion d’Afrique en titre du 400m haies et Yasser Triki, 22 ans, médaillé d’or en saut en longueur aux Jeux africains.
Morceliaffirme qu’il essaie de leur enseigner le dévouement au dur labeur et de leur inculquer une soif de gloire.
« Après le niveau junior, si vous voulez devenir Champion olympique ou Champion du monde, il vous faut plus de conviction et plus de camps d’entraînement. Nous avons beaucoup, beaucoup de jeunes athlètes talentueux en Afrique qui s’arrêtent brutalement,car ils manquent d’entraînement et de conviction. »
Morceli est confiant dans les talents algériens et affirme que les encouragements supplémentaires des hauts représentants sportifs algériens ne manqueront pas de les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes.
« Ils ont de belles primes du ministre (des sports) et du Comité olympique. Dorénavant, ils sont très motivés. »
HelenNgohpour World Athletics